Ainsi aije vu, en même temps, dans la galerie, M. Chaussures lacoste pas cher et l’assassin, le père Jacques et l’assassin, moi et l’assassin. L’assassin ne saurait donc être ni M. , ni le père Jacques, ni moi ! Et puis, si c’était moi l’assassin, je le saurais bien, n’estce pas, m’sieur le président ? … Avaisje vu, en même temps, Fré déric Larsan et l’assassin ? Non ! … Non ! Il s’était passé deux secondes pendant lesquelles j’avais perdu de vue l’assassin, car celuici était arri vé, comme je l’ai du reste noté dans mes papiers, deux secondes avant M. , le père Jacques et moi, au carrefour des deux galeries. Ce la avait suffi à Larsan pour enfiler la galerie tournante, enlever sa fausse barbe d’un tour de main, se retourner et se heurter à nous, comme s’il poursuivait l’assassin ! … Ballmeyer en a fait bien d’autres ! et vous pen sez bien que ce n’était qu’un jeu pour lui de se grimer de telle sorte qu’il apparût tantôt avec sa barbe rouge à Mlle , tantôt à un em ployé de poste avec un collier de barbe châtain qui le faisait ressembler à M. Darzac, dont il avait juré la perte ! Oui, le bon bout de ma raison me rapprochait ces deux personnages, ou plutôt ces deux moitiés de person nage que je n’avais pas vues en même temps : Frédéric Larsan et l’inconnu que je poursuivais… pour en faire l’être mystérieux et formi dable que je cherchais : « l’assassin ». Chaussures lacoste pas cher
« Cette révélation me bouleversa. Doudoune Lacoste pas cherJ’essayai de me ressaisir en m’occupant un peu des traces sensibles, des signes extérieurs qui m’avaient, jusqu’alors, égaré, et qu’il fallait, normalement, « faire entrer dans le cercle tracé par le bon bout de ma raison ! » « Quels étaient, tout d’abord, les principaux signes extérieurs, cette nuitlà, qui m’avaient éloigné de l’idée d’un Frédéric Larsan assassin : « ° J’avais vu l’inconnu dans la chambre de Mlle , et, cou rant à la chambre de Frédéric Larsan, j’y avais trouvé Frédéric Larsan, bouffi de sommeil. « ° L’échelle ; « ° J’avais placé Frédéric Larsan au bout de la galerie tournante en lui disant que j’allais sauter dans la chambre de Mlle pour es sayer de prendre l’assassin. Or, j’étais retourné dans la chambre de Mlle où j’avais retrouvé mon inconnu. « Le premier signe extérieur ne m’embarrassa guère. Il est probable que, lorsque je descendis de mon échelle, après avoir vu l’inconnu dans la chambre de Mlle , celuici avait déjà fini ce qu’il avait à y faire. Alors, pendant que je rentrais dans le château, il rentrait, lui, dans la chambre de Frédéric Larsan, se déshabillait en deux temps, trois mou vements, et, quand je venais frapper à sa porte, montrait un visage de Frédéric Larsan ensommeillé à plaisir… « Le second signe : l’échelle, ne m’embarrassa pas davantage. Doudoune Lacoste pas cher Il était évident que, si l’assassin était Larsan, il n’avait pas besoin d’échelle pour s’introduire dans le château, puisque Larsan couchait à côté de moi ; mais cette échelle devait faire croire à la venue de l’assassin, « de l’extérieur », chose nécessaire au système de Larsan puisque, cette nuit là, M. Veste lacoste pas cher Darzac n’était pas au château. Enfin, cette échelle, en tout état de cause, pouvait faciliter la fuite de Larsan. « Mais le troisième signe extérieur me déroutait tout à fait. Ayant placé Larsan au bout de la galerie tournante, je ne pouvais expliquer qu’il eût profité du moment où j’allais dans l’aile gauche du château trouver M. et le père Jacques, pour retourner dans la chambre de Mlle ! C’était là un geste bien dangereux ! Il risquait de se faire prendre… Et il le savait ! … Et il a failli se faire prendre… n’ayant pas eu le temps de regagner son poste, comme il l’avait certainement espéré… Il fallait qu’il eût, pour retourner dans la chambre, une raison bien néces saire qui lui fût apparue tout à coup, après mon départ, car il n’aurait pas sans cela prêté son revolver ! Quant à moi, quand « j’envoyai » le père Jacques au bout de la galerie droite, je croyais naturellement que Larsan était toujours à son poste au bout de la galerie tournante et le père Jacques luimême, à qui, du reste, je n’avais point donné de détails, en se rendant à son poste, ne regarda pas, lorsqu’il passa à l’intersection des deux galeries, si Larsan était au sien. Le père Jacques ne songeait alors qu’à exécuter mes ordres rapidement. Veste lacoste pas cher
Quelle était donc cette raison imprévue qui avait pu conduire Larsan une seconde fois dans la chambre ? Quelle étaitelle ? … Je pensai que ce ne pouvait être qu’une marque sensible de son passage qui le dénonçait ! Il avait oublié quelque chose de très important dans la chambre ! Quoi ? … Avaitil retrouvé cette chose ? … Je me rappelai la bougie sur le parquet et l’homme cour bé… Je priai Mme Bernier, qui faisait la chambre, de chercher… et elle trouva un binocle… Ce binocle, m’sieur le président ! » Et Rouletabille sortit de son petit paquet le binocle que nous connais sons déjà… « Quand je vis ce binocle, je fus épouvanté… Je n’avais jamais vu de binocle à Larsan… S’il n’en mettait pas, c’est donc qu’il n’en avait pas be soin… Il en avait moins besoin encore alors dans un moment où la liber té de ses mouvements lui était chose si précieuse… Que signifiait ce bi nocle ? … Il n’entrait point dans mon cercle. Lacoste Femme pas cherÀ moins qu’il ne fût celui d’un presbyte, m’exclamaije, tout à coup ! … En effet, je n’avais jamais vu écrire Larsan, je ne l’avais jamais vu lire. Il « pouvait » donc être pres byte ! On savait certainement à la Sûreté qu’il était presbyte, « s’il l’était… » on connaissait sans doute son binocle… Le binocle du « pres byte Larsan » trouvé dans la chambre de Mlle , après le mys tère de la galerie inexplicable, cela devenait terrible pour Larsan ! Ainsi s’expliquait le retour de Larsan dans la chambre ! … Et, en effet, Larsan Ballmeyer est bien presbyte, et ce binocle, que l’on reconnaîtra « peut être » à la Sûreté, est bien le sien… « Vous voyez, monsieur, quel est mon système, continua Rouletabille ; je ne demande pas aux signes extérieurs de m’apprendre la vérité ; je leur demande simplement de ne pas aller contre la vérité que m’a dési gnée le bon bout de ma raison ! … « Pour être tout à fait sûr de la vérité sur Larsan, car Larsan assassin était une exception qui méritait que l’on s’entourât de quelque garantie, j’eus le tort de vouloir voir sa « figure ». J’en ai été bien puni ! Je crois que c’est le bon bout de ma raison qui s’est vengé de ce que, depuis la galerie inexplicable, je ne me sois pas appuyé solidement, définitivement et en toute confiance, sur lui… négligeant magnifiquement de trouver d’autres preuves de la culpabilité de Larsan que celle de ma raison ! Alors, Mlle a été frappée… » Rouletabille s’arrêta… se mouche… vivement ému. « Mais qu’estce que Larsan, demanda le président, venait faire dans cette chambre ? Pourquoi atil tenté d’assassiner à deux reprises Mlle ? – Parce qu’il l’adorait, m’sieur le président… – Voilà évidemment une raison… – Oui, m’sieur, une raison péremptoire. Il était amoureux fou… et à cause de cela, et de bien d’autres choses aussi, capable de tous les crimes. – Mlle le savait ? – Oui, m’sieur, mais elle ignorait, naturellement, que l’individu qui la poursuivait ainsi fût Frédéric Larsan… sans quoi Frédéric Larsan ne se rait pas venu s’installer au château, et n’aurait pas, la nuit de la galerie inexplicable, pénétré avec nous auprès de Mlle , « après l’affaire ».